Depuis quelques semaines un moineau blanc a fait son apparition au fond du jardin.
Au début on a cru avoir la berlue, on n’ en croyait pas nos yeux. Il me fallut empoigner
ma paire de jumelles pour fixer ce volatile incongru au bout de mes verres grossissants,
et là … je dus me rendre à l’ évidence : c’ était bien un moineau domestique. Il sautillait, voletait
comme ses congénères, avait le même bec, court et aplati, se déplaçait comme eux,
avec eux, en bande, butinant le sol, remuant feuilles mortes et brins d’ herbe.
– C’ est un mutant ! m’ a-t-on dit à la Faculté de Biologie Animale de l’ UCL, où je me suis rendu hier
pour faire part de ce fait très blanc…euh troublant.
C’ est un peu une leçon pour nous tous, ce que vous nous rapportez là. Cela devrait nous inciter
à avoir un peu plus de tolérance envers nos semblables…différents.
C’ est vrai que ces passereaux, eux, ne se volent pas dans les plumes!
Bientôt, dès les premiers flocons, on aura une tout autre vision des choses, au fond du jardin :
cet intrus passera inaperçu. Il sera ….blanc comme neige.