Petit pincement au coeur…aux pieds et à la main,
Le cuir neuf se lamente, c’est aujourd’hui demain!
Les idées se bousculent… Pourquoi sommes-nous là?
Les copains, toutes ces têtes, ces airs de déjà-là.
J’aime bien les cahiers neufs, l’idée de bien écrire,
Les livres recouverts et les doigts qui transpirent…
Les odeurs de la cour bizarrement perçues
Arrivent jusqu’au banc où mon rêve s’est tu.
Les fenêtres sont hautes mais les têtes sont basses,
Les pieds sont immobiles sur des planches bien lasses,
Les yeux s’ouvrent tout grands vers ce tableau trop long…
Paysage automnal qui dure trois saisons.
Quand quatre heures sonneront, le ciel, la vie et moi,
On se retrouvera pour se sentir à soi…
Le cuir septembrement collé à mes cahiers
Me tiendra compagnie…encore toute l’année.