Sacré Léon!

Il avait survécu à la guerre, c’était un survivant, un héros. ( 1 )

A la messe, au moment où le prêtre demandait aux fidèles
d’échanger un signe de paix,
il disait, l’oeil noir, l’air furax,
refusant les mains qui se tendaient :
– J’ai déjà donné!

Et Thérèse ne pouvait qu’ajouter:
– M’enfin, Léon !

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( 1 ) curieusement, l’ association des anciens pilotes belges de la RAF
s’appelait « Les vieilles tiges » ( allez savoir pourquoi…)
Il était stipulé dans les statuts de cette association
que jamais cette appellation ne pourrait être traduite en néerlandais,
et que donc, sur des cartons d’invitation, par exemple, y compris ceux écrits en « bilingue »,
il fallait laisser ces trois petits mots tels quels, « en français dans le texte ».

« Didjosse! » – comme dirait Maurice –
On avait le sens de la résistance en ce temps-là!

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