Pigalle – Noël 1943
Sa « maison de Dieu » à lui, c’est un hôtel de charme, à Pigalle,
avec des filles qu’il côtoie, qu’il tutoie.
Juste comme ça.
Il leur demande d’écouter les soupirs des officiers allemands,
lorsque, entre deux grognements, entre deux halètements, voire deux râles d’extase,
ils laissent échapper des bribes … de renseignements,
des informations, pouvant être utiles … en haut lieu.
Puis Marcel les fait suivre « to whom it may concern » … à qui de droit,
en haut lieu.
Par après, ces messages aboutissent jusqu’au chef des opérations de la RAF,
et puis … jusqu’au « Royaume des cieux », où évoluent les pilotes-bombardiers de nuit,
qui savent désormais EXACTEMENT où ils doivent larguer leurs bombes.
Tudieu!
Padre Marcel respirait la bonté.
On aurait dit Brassens, mais avec une double casquette :
ami des « filles de joie » ( quelle expression !) et aumônier à la force aérienne.
Il n’avait pas l’air effarouché lorsqu’il devait côtoyer des femmes de pilotes,
e.a. lors de certaines réceptions d’anciens de la RAF.
J’ai comme l’impression que son air de « bon garçon »
lui venait des « épreuves » qu’il avait dû endurer à Pigalle …
« A la guerre comme à la guerre », comme on dit …
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N B mon texte de ce jour se … base sur la vie de cet homme, présenté comme suit,
dans un entrefilet trouvé sur Internet, relatif à la création de la base de Florennes :
En novembre 1947, émergeant de la grisaille de novembre,
apparaît un personnage qui allait profondément marquer la vie de la base :
le « Padre » Marcel Paternotte.
Homme d’une grande humanité, proche des gens quelles que soient leurs convictions,
il s’avéra rapidement le conseiller, le psychologue, l’ami de tous,
et sa mémoire est vénérée non seulement des militaires,
mais aussi des Florennois qui l’ont connu.