En ce temps-là, Mapie, mariée depuis plus de 3 ans,
constate que son ventre reste plat.
Pas de bébé dedans.
Pourtant ce n’est pas faute d’essayer :
Gégé, son mari, fait « tout pour »…
car en cela aussi, ils sont fervents « pratiquants ».
Mais bon, à qui peut-on parler de ces « choses-là », on se le demande …
Mapie ne se le demande pas très longtemps
car elle se souvient soudain d’un fait curieux
qui, d’un coup, lui saute aux yeux :
elle-même n’est pas née tout de suite
après le mariage de sa maman.
Elle est même née près de 4 ans après!
Elle empoigne son téléphone, et l’appelle sans tarder :
-Viens me voir, Mapie, ma fille, j’ai des choses à te dire!
Et une fois chez elle, Mapie n’en croit pas ses oreilles…
Oui, la 1ère grossesse s’était fait … attendre.
Jusqu’au jour où son cher mari avait acheté une moto
( un modèle de la guerre 40-45, trouvé au stock américain du coin,
mais encore en état de rouler, et avec des amortisseurs bien huilés )
… et jusqu’au jour où, par un bel après-midi, « après avoir fait la chose »,
il l’invita à faire une balade post-coïtale à moto,
histoire de faire bien circuler la sève dans les entrailles,
car c’est ainsi en effet que l’on parle de l’appareil reproducteur féminin dans L’Ave Maria.
Mais alors que pour certaines potions, il est demandé d’ « agiter avant emploi »,
là, c’était … APRES.
On était en septembre, l’automne s’annonçait doux et paisible,
les balades à moto étaient nombreuses, et tous les gens du village
étaient heureux de les voir passer, serrés l’un contre l’autre,
et ne manquaient jamais de les saluer au passage, lors de leurs vagabondages.
-Et … ça a marché, maman?
-Ben, tu en es la preuve vivante, Mapie, pardi!
Pour leur 3ème anniversaire de mariage, Mapie et Gégé s’offrirent une moto.
Ils firent de nombreuses escapades en amoureux,
et quelques mois (seulement) après ces trémoussantes balades,
un petit garçon prit naissance en elle.
La « moto magique » existe encore bel et bien.
Elle est entreposée dans le fond de la grange,
et chaque année, lors de la veillée de Noël,
Mapie et Gégé vont, en grand secret, nuitamment,
religieusement déposer un petit Jésus en sucre
sur le siège, solidement arrimé à des ressorts un peu rouillés…
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Cette histoire, basée sur des faits réels,
s’explique en fait scientifiquement.
Cette méthode, qu’on pourrait appeler, un peu brièvement, un peu crûment,
dite du « tape-cul » semble avoir eu de nombreux adeptes,
et pas seulement à moto.
Le gynécologue de Mapie, mis au courant des années plus tard de l’astuce utilisée,
avoua tout bonnement, tout simplement, qu’en effet, des soubresauts variés,
causés par des trépidations, des vibrations,
répercutées dans l’entrejambe,
par la position à califourchon sur une selle de moto vrombissante, par exemple,
ne pouvaient avoir qu’un effet positif sur la propagation optimale
des spermatozoïdes ( qui, paraît-il, peuvent survivre entre 2 à 5 jours
après le coït dans le corps de la femme ) .
Une variante existe, depuis belle lurette, avec les balades à cheval,
dans certains milieux aisés, de la haute bourgeoisie ou de l’aristocratie,
mais les échos de ces randonnées-là …
ne parviennent que rarement à l’oreille du tout-venant.
Quoique…
Les faits relatés plus haut m’ont été rapportés
par des gens de très haute lignée,
les « de la Porte de la Grange qui Claque »
et oui, au fond de la grange est dissimulée une moto,
avec une belle selle, très spacieuse, en cuir…
C’est une Harley, David, son.