LES AMOUREUX …
Assis sur un banc public en face de chez nous, ils se bécotent à bouche que veux-tu. Comme s’ils étaient seuls au monde, alors que tout le monde les voit .
Une fois c’est elle, une fois, c’est lui qui prend l’initiative .
Ils se regardent sans cesse, en se sentant heureux de se regarder, les yeux dans les yeux. Moi je les regarde en pensant à la chanson de Brassens » Les amoureux qui s’bécotent sur les bancs publics ont des p’tites gueules bien sympathiques ! »
Mais d’ici je vois soudain que le gars allume une clope. Pour moi, le charme est rompu, car elle doit attendre qu’il ait fini. Pffffff
Une autre fois, un autre jour, c’est à son tour à elle de lui dire:
– Attends, j’ai envie de fumer une clope.
C’est à son tour d’attendre. Il a l’air à peine dépité. Après tout, c’est elle et lui, c’est lui et elle qui sont comme ils sont.
Ils prennent l’air , l’un et l’autre, ont du bonheur à être comme ils sont, amoureux, juste pour rallumer la flamme quand on en a envie.
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