Avec Dany, Epimaque, Jean, Michel,
André, Jean-Louis, un autre André, et tant d’autres,
pionniers d’une cause juste, si juste,
Georges et moi, ce matin, chez Augustin,
on était bien d’accord pour dire :
– Il devient bien meilleur musicien
celui à qui on permet de jouer de son instrument…
comme il con vient!
Chaque jour que Dieu fait, je ne me regarde plus dans la glace.
Oui, depuis mes 65 ans, je ne me regarde plus dans la glace.
Comme ça…je ne me vois pas vieillir.
Il avait survécu à la guerre, c’était un survivant, un héros. ( 1 )
A la messe, au moment où le prêtre demandait aux fidèles
d’échanger un signe de paix,
il disait, l’oeil noir, l’air furax,
refusant les mains qui se tendaient :
– J’ai déjà donné!
Et Thérèse ne pouvait qu’ajouter:
– M’enfin, Léon !
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( 1 ) curieusement, l’ association des anciens pilotes belges de la RAF
s’appelait « Les vieilles tiges » ( allez savoir pourquoi…)
Il était stipulé dans les statuts de cette association
que jamais cette appellation ne pourrait être traduite en néerlandais,
et que donc, sur des cartons d’invitation, par exemple, y compris ceux écrits en « bilingue »,
il fallait laisser ces trois petits mots tels quels, « en français dans le texte ».
« Didjosse! » – comme dirait Maurice –
On avait le sens de la résistance en ce temps-là!
Faut quand même vraiment avoir un fameux sens de l’humour
pour écrire une phrase comme
« On ne voit bien qu’avec le coeur »…
surtout quand on est pilote et qu’on sait
que pour « conduire un avion » – comme dit véro –
il vaut mieux avoir une excellente vue.
Pas étonnant alors, qu’occupé qu’il était à voir avec le coeur,
il se soit « abîmé » – quel bel euphémisme ! –
en mer, au large de Marseille,
à bord de son Lockheed P 38 Lightning,
le 31 juillet 1944.
PS Je tiens à préciser
que j’ai joué le rôle du Petit Prince à la fête de l’école,
quand j’étais en 5e primaire,
et que sans doute, ou plutôt, fort vraisemblablement…
la poésie si subtile de ce conte
m’a fait comme je suis.
– L’expérience n’est pas transmissible…
croyez-en mon expérience!
Je l’ai aimée un an et demi
Je l’ai pleurée un an et demi
MATCH NUL
Faut quand même pas être très malin pour comprendre
que si les femmes n’étaient pas là
la race humaine n’aurait guère d’avenir…
Elle me dit :
-On ne me fait pas faire ce que je n’ai pas envie de faire!
…en changeant de position.
On peut causer !
on peut causer…
pas mal de dégâts.
En causant.
Il y en a qui arrivent à vivre de leur plume,
elle, depuis 50 – 55 ans?…
arrive à FAIRE VIVRE de sa plume.
Elle réussit à mettre de côté ses propres émotions, son propre dépit,
sa rage, son désespoir ou sa colère,
et fait contre mauvaise fortune bon style,
en l’exprimant en L O N G et en L
A
R
G
E
sur des feuillets soigneusement dissimulés dans de somptueuses enveloppes,
où sa belle écriture fait figure de signature
et manifeste son art de manier la plume,
toujours encline à redonner des ailes à ceux qui sont le bec dans l’eau.
C’est une femme de lettres au sens propre du terme
et le seul signe extérieur de ce discret talent, c’est …
son porte-plume.
