A force d’être à cheval sur les principes,
est-ce qu’on ne finit pas par avoir des hémorroïdes au cerveau ?
-
Articles récents
A force d’être à cheval sur les principes,
est-ce qu’on ne finit pas par avoir des hémorroïdes au cerveau ?
Un promeneur aperçoit un autre promeneur sur l’autre rive d’une rivière :
– Comment avez-vous fait pour arriver sur l’autre rive?
– Mais VOUS êtes sur l’autre rive!
– Avec ma moitié, je ne parle qu’à demi-mots.
S’il est vrai que « le langage est la maison de l’être » ( Heidegger )
alors un(e) multilingue occupe une vaste demeure à plusieurs étages
où l’on peut se déplacer selon les circonstances.
Ou un immeuble important, comprenant plusieurs suites en enfilade,
où l’on peut passer de l’une à l’autre
tout en restant chez soi.
D’où l’expression
« home, sweet home » … qui devient
« home, sweet, sweet, sweet, sweet … home » !
– Dis, papa, c’est quoi une vierge ?
– Ben … tu vois … c’est un peu comme de nouvelles chaussures …
– Ah, non ! Moi, je préfère mes vieilles godasses !
La semaine passée on a regardé la télévision avec des yeux nouveaux : en coupant le son.
On a reçu un lecteur CD comme cadeau de Pâques.
On voulait donc écouter des CD et, en même temps,
suivre les grands événements sportifs du moment.
Eh bien, dites-moi! C’est incroyable ce que Haydn peut rendre grandiose une course cycliste!
C’est fou ce que devient la magie du football, magnifiée par les Suites de Bach pour violoncelle!
Et quelle émotion chavirante vous tourneboule lorsque le Requiem de Mozart ponctue
une finale de basket-ball disputée ardemment jusqu’à la dernière seconde!
Oui, depuis cette expérience, je vous le dis: pour moi, désormais, si le son n’est pas à la hauteur,
l’image ne m’accroche plus.
Ainsi, par exemple, – et ceux qui ont connu le fracas des bombes
et le crépitement des armes automatiques me comprennent –
ces images de guerre ou de massacres me laissent quasi indifférent,
tant les bruits de cette fureur meurtrière nous parviennent étouffés, assourdis, à peine audibles.
Montez le son, SVP. Ou mettez du Wagner, pour que l’on entende bien
ce qu’est le fracas des armes, car pour moi, c’est le bruit qui fait fureur.
Sinon il n’y aura plus que le Capitaine Haddock pour savoir ce qu’est …
un tonnerre de Brest!
Les temps sont incertains
On hésite à sortir seul(e)
Voilà pourquoi on fait de plus en plus de jumeaux
On est en Provence pour quelques jours et je vais acheter du pain dans la seule épicerie
du village.
Par gentillesse, je prends l’accent provençal pour dire, dès l’entrée :
– Bonjour, Ma-da-me Pas-ca-le, je vous souhaite la bonne journée!
– Hé, vous, là… Qu’est-ce qui vous prend, pourquoi vous parlez comme ça?
– Ben, j’essaie de parler comme vous, pour vous faire plaisir, dis-je, penaud.
– Cela ne me fait pas plaisir, j’ ai même l’impression que vous vous fichez de moi.
D’ailleurs, j’ai vu votre plaque, vous êtes belge, alors, vous, là, pour me faire
plaisir, parlez le belge, s’il vous plaît!
Et pour lui être agréable, cette fois, je prends l’accent belgo-flamand :
– Alleï, Madame Pascale, ça c’est sûr, je vous souhaite une bonne journée, une fois!
Et finaude, Madame Pascale ajoute :
– Et cela fait même déjà deux fois que vous me le dites, dites!
« Singing in the rain » est une chanson
qui a toujours beaucoup … plu!