Un matin, je vais sonner chez Monsieur le Curé.
Bien qu’ayant l’air « normal »,
j’avais, depuis des jours,
au fond de moi, = en fait … juste dans un coin de la tête =
une importante question métaphysique
qui m’empêchait de trouver le sommeil,
oui, vraiment,
et je cherchais quelqu’un
à qui en parler.
Il m’ouvre promptement la porte,
l’air très affairé, et me dit :
– Ah, ce n’est que toi !
Peu importe la raison pour laquelle tu viens me voir :
j’attends avec impatience
un couple de fiancés que je vais bientôt marier,
et je pensais que c’était déjà eux .
Tu vois, c’est assez compliqué …
le fiancé est protestant et sa future femme, catholique.
En m’excusant, je prends aussitôt congé,
en me disant en moi-même, parodiant la célèbre phrase de La Fontaine,
à la fin d’une fable :
– Jurant, mais un peu tard, qu’on ne l’y verrait plus !
Le soir du mariage, une fois seuls dans la chambre nuptiale,
les jeunes mariés se déshabillent, et puis, ils se regardent,
et sans doute s’admirent … tous deux, sans vêtements.
La jeune épousée s’exclame alors, l’air vraiment étonné :
– Eh bien, je ne savais pas qu’il y avait autant de différences
entre un protestant et une catholique !
Et pendant ce temps, Monsieur le Curé continue …
de faire semblant
de n’en rien savoir …