Méfiez-vous des critiques musicaux.
Quand ils vont au concert …
ils prennent des notes !
Méfiez-vous des critiques musicaux.
Quand ils vont au concert …
ils prennent des notes !
de Saint-Valentin…
Je n’ai aucun secret pour la femme que j’aime.
On vit ensemble,
on rit ensemble
des mêmes choses …
même, souvent,
au même moment.
Il arrive même…
qu’on couche ensemble,
et …
elle m’a déjà vu …
tout nu!
Et … comble du comble,
elle a déjà vu mon sexe …
au repos!
C’est tout dire!
Même au repos, chez elle,
son sexe
ne se remarque pas.
Pour se faire plaisir
il lui suffit d’un doigt …
alors que moi …
j’ai besoin d’ être
lent de main …
pour atteindre
un certain état,
disons …
de satisfaction.
Si jamais je lui disais tout ça,
je pense qu’elle se mettrait
un doigt
sur les lèvres …
Si jamais
après demain,
Saint-Valentin
se re-présente,
nous le fêterons
comme
il se
doit.
Mon plus étonnant professeur de linguistique
( René Jongen , a wonderful « boy »… you can imagine with such a name ! )
m’ a avoué un jour que son intérêt pour le langage
lui provenait, à son avis,
du fait qu’il … provenait d’un famille nombreuse
d’ enfants réduits au silence, à table, notamment,
lorsque le père, agriculteur,
présidant la table où la mère, soumise, silencieuse,
réduite presque au rôle de bonne-à-tout-faire,
faisait régner cette suprême exigence :
se taire à table , ne pas émettre le moindre son vocal
sous quelque motif que ce soit.
Très rarement, très, très rarement, il arrivait …
une ou deux fois ( par an ? … bon je sais pas , j’ imagine,
allez, Monsieur Jongen ne me l’ a pas dit, bien sûr )
que le papa adressât ( un p’tit subjonctif imparfait,
allez, c’ est un peu comme un Chocotoff qu’on s’ offre
par pure gourmandise )
un …
ou deux …
mots
à la maman …
d’un bout à l’ autre de la table.
Et lui, René, le petit garçon, ne pouvait qu’ admirer,
en les voyant passer devant ses yeux …
des espèces d’ objets volants non identifiés …
qui devaient être … des … mots.
Le petit garçon, devenu grand, continua de s’appeler Jongen,
mais décida d’ étudier la « linguistique »
et de passer son temps à éplucher les « mots »
un peu comme un chirurgien se doit de disséquer des cadavres.
( bon, j’ arrête là, comparer des mots et des cadavres …
bof … il y a de la marge … )
Mais là où il y a une marge …
il y a une page …
remplie
de mots,
quand le poulbot
fait son boulot
d’ écrire
sa rédaction
pour dire
ce qu’il lui plaît
de son vécu.
De sons vécus.
En silence.
Il paraît que cela arrive
de plus en plus
de nos jours.
Un enfant naît
et on ne sait de quel sexe
il est…
Alors, par facilité, on en fait …
une fille.
Il paraît
que c’est plus facile
à faire
dans ce cas-là.
Et donc,
pour le coup ( de bistouri ? )
elle est venue
au monde.
On l’a appelée
FLEUR
pour qu’elle ait envie
de fleurir.
Comme il convient…
à une fleur.
Un beau jour,
on lui souhaite
de rencontrer
un beau
jardinier.
Parfois il arrive que la vengeance
soit un plat qui se mange
avarié …
J’étais seul.
J’ai vu le ciel
la route
l’école
la grille
la fenêtre
le rideau
la chaise
mes doigts.
Tout cela ne me disait rien.
J’ai pensé à toi, et …
le ciel était bleu
la route était droite
l’école était pleine de vies
la grille grinçante se grisait de soleil
la fenêtre était ouverte
le rideau était levé
la chaise était confortable et solide
et mes doigts écrivaient
que je me tournais les pouces…
à t’attendre.
Quelque part il existe quelques jeunes femmes nues
Qui ne savent rien d’elles-mêmes car elles vivent recluses
Pourquoi sont-elles là, sans savoir qu’ elles sont muses,
Alors qu’un seul regard peut les porter aux nues ?
Robinson Crusoé dans son vaisseau spatial
Echouant parmi elles dans son itinérance,
Devient un vrai pari de nouvelle existence
Avec des yeux tout neufs pour cet original …
On devient paysage quand on ouvre les yeux,
On oublie tout à coup d’être trop sérieux,
on n’se voile plus la face, on se bouge les fesses …
On ose alors sourire à ce que l’on voit là,
On n’a qu’à respirer, et à tendre les bras,
Pour dire avec le corps … un peu comme une Messe.
« Nos armes sont de miel » est le titre d’ un roman de SF
de Pierre Pelot ( 1982 ) paru chez ‘ J’ai lu ‘ n° 1305.
Je me suis inspiré de ce livre et de l’ illustration en couverture
( de Tibor Csernus ) pour participer à mon 1er atelier d’ écriture
organisé le 28 novembre dernier par le KAP Ravage et la bibiliothèque
publique de LLN, représentée par son bibliothécaire, Valentin
( merci à toi, bien cher Valentin, pour cette somptueuse exposition de livres de SF,
avec tes très belles explications, historiquement documentées, et pour cette
heureuse initiative d’ atelier d’ écriture avec le Kap Ravage )
Ce sonnet est le résultat d’un exercice proposé par Tanguy Charlier,
capitaine de ce KAP, qui nous aidait à garder … le cap ( bien sûr ! )
Il faut, bien sûr, préciser que des membres de ce Kap s’étaient déplacés
pour l’ occasion : Bénédicte, Daria, Hadrien ( le génial metteur en page
de la revue ) Khalid , en plus de Tanguy, of course.
Il faut aussi préciser qu’il y eut, parmi nous, de réels artisans du Verbe,
capables d’ achever leur sonnet dans le temps imparti : Hadrien, Khalid,
Tanguy, Alexandra, Valentin , en plus de votre humble scribouillard d’un soir…
Bref, une magnifique soirée, dédiée aux amoureux des lettres …
GRAND merci et BRAVO !
Je voudrais être page dans ta reliure …
Dans tes yeux
je vois
comme un feu d’artifices …
Je vois du feu
et
tes artifices …
( bref : je n’y vois que du feu … )
Comme pour s’excuser, au moment de se relever avec peine
d’un fauteuil trop confortable,
ou en montant
les marches d’un escalier,
c’est une expression qu’on peut aimer utiliser :
on ne rajeunit pas !
Et pourtant, dans sa tête, on ne s’est peut-être
jamais senti aussi fringant, mais …
au moment de quitter ce fauteuil accueillant
où l’on vient de se reposer avec délice,
alors qu’on se sent avoir des ailes,
cette perception de légèreté qu’on a de soi-même
est contrecarrée par cette fichue carcasse
qui a du mal à se mettre au diapason
de son sentiment d’allégresse :
– Allez, gros … on ne rajeunit pas !
On se sent vieillir … alors pour ne pas le dire,
on utilise une litote et on dit …
qu’on n’a plus 20 ans
qu’on avance en âge mais en fait …
on est bien avancé … puisqu’on avance moins vite !
Comme on dit
« Che va piano, va sano … e lontano »
on le sait qu’on a le temps, à présent,
et qu’on n’est plus tout jeune
et on le sait depuis un certain temps
qu’on ne rajeunit pas.
Quoique …
je me rappelle l’ histoire de cette fête au village
qu’on avait organisée pour les gens du 3e âge…
ils étaient si nombreux, qu’on avait fixé
une limite d’âge : 70 ans.
Alors que le vieux Pierre se présente à l’entrée,
on s’étonne de le voir venir seul, sans sa femme :
– Et alors, Pierre, Hélène n’est pas venue avec vous ?
– Elle ne peut pas venir, elle est trop jeune !
A la fin de sa vie, j’ai appris qu’ il était devenu gaga…
il y en a même qui disaient
qu’il était retombé
en enfance.